Les effets visuels font partie intégrante du cinéma. En France, ce secteur manque pourtant de reconnaissance. Souvent invisibles à l’œil nu, leur réalisation suppose une quantité de travail faramineuse, à l’image de De rouille et d’os.

Ce sont des tâches de couleurs parsemées. En cette fin d’hiver, elles apparaissent derrière les arbres nus. Ces tâches de couleurs ce sont celles des tentes, abris de fortunes, dressés à la hâte par les invisibles du bois de Vincennes. Des hommes et des femmes, forcés à vivre à l’abri de la forêt parce qu’ils n’ont pas trouvé d’autres habitations.​

Des vies sous les toiles

Cinéma : les effets visuels, ni vus ni reconnus

1976-2015 : une vie d'apatride

Mohammed Abu Ziad va fêter ses quarante ans cette année. Quarante années de fuite, de départs, d'angoisses et d'incertitudes. Comme des millions de réfugiés palestiniens, il est apatride. Chronologie de la vie d'un homme, invisible aux yeux des États. 

Hors des radars du fisc

Ils ne sont ni riches, ni puissants, pourtant ils ont tout intérêt à ne pas se faire repérer par le fisc. Ces hommes et femmes sont nombreux à profiter d'un système fiscal aux multiples zones d'ombres. Seulement cette machinerie internationale reste à l'avantage des porte-feuilles les plus fournis.

Caroline Pilastre n’est pas aveugle, mais malvoyante. Une différence qu’elle ne manque pas de rappeler. Car si sa maladie l’empêche de voir, elle est aussi invisible aux yeux de ce qui l’entourent. A l'occasion d'une promenade filmée à la première personne, au Jardin du Luxembourg, la jeune femme évoque les problématiques liées à son handicap.

La Balade à l'aveugle

Pour survivre, par peur de voir encore un contenu volé et réutilisé contre leur gré ou simplement par raz le bol du tout-connecté et des profils à tout-va… Ces trois profils ont tenté de flirter avec l’invisibilité sur le web. Témoignages.

Les disparus de la vie sociales

Chaque jour, ils luttent pour réaliser des actes banals de la vie. Sortir acheter du pain, prendre les transports en commun ou aller à un déjeuner sont devenus un calvaire pour eux. Ces personnes souffrent de phobie sociale, un handicap invisible qui les isole et les empêche de vivre normalement. Elles essaient pourtant de s’en sortir, grâce à un suivi psychologique, des médicaments contre l’anxiété et la participation à des groupes de parole.

D’amis disparus en maris décédés, de couples divorcés en héritages compliqués, de rencontres à venir en soucis de santé, elle oscille tel un funambule dans les vies en morceaux de son auditoire. Elle console à gauche, rassure à droite, mais ne cesse jamais de voir, de parler, de transmettre.

Une heure avec l'au-delà

Quand l'absence devient souffrance

Démangeaisons, sensations de piqûre, d’humidité et de chaleur … A la suite d’une amputation, plus de 80% des patients continuent de ressentir les membres qu’ils ne possèdent plus. Ce phénomène porte un nom : le “syndrome du membre fantôme”. Au quotidien, les sensations se manifestent de façon beaucoup plus douloureuses. Martine, 51 ans, est amputée fémorale droite depuis six ans. Elle a perdu sa jambe dans un accident de moto. Son compagnon Pierre, présent sur le véhicule, a lui aussi été amputé. Séparés quelques semaines après l’accident, ils ont été réunis le temps de la rééducation. Ensembles, Martine et Pierre ont redécouvert la vie, “une patte en moins”.